La Petite Fabrique sans gluten

En poussant la porte de la maison familiale des Rodondo, une odeur de pâtisserie chatouille les narines. C’est là, à Céret, petite ville des Pyrénées-orientales, à une trentaine de kilomètres de Perpignan, que La petite fabrique, a installé sa cuisine.

La Petite Fabrique maison

Audrie en cuisine ©La Petite Fabrique

« Avant, c’était un studio, et puis, on l’a aménagé avec un four et des plans de travail professionnels », décrit Simon Rodondo, l’un des trois associés de la société. A la base de leurs recettes : farines de riz, huile de coco à la place du beurre, compote de pomme pour remplacer les œufs, et flocons d’avoines garantis sans gluten. Pas une trace de gluten ni de produits laitiers ne rentre dans la cuisine et les œufs, lorsqu’ils sont utilisés, viennent des poules du jardin ou de magasins bio.

©La Petite Fabrique fait également du salé

La petite fabrique vend ses produits sur les marchés, en magasins spécialisés et sur internet. C’est Audrie Tremblay, 32 ans, la compagne de Simon, qui est à l’origine du projet. « J’ai découvert que j’étais coeliaque lorsque nous habitions au Québec. Là-bas, où je suis née, c’était assez facile de changer d’alimentation, mais quand je suis venue en France, il n’y avait pas autant de choix de produits sans gluten, surtout à Céret… et pas d’aliments à mon goût surtout. Souvent ils sont fades, sans couleurs et industriels. » Audrie cuisine donc ardemment, en essayant de retrouver les goûts des pâtisseries mangées à Montréal. Elle s’inspire des recettes anglo-saxonnes. « Notre entourage appréciait, explique-t-elle, alors je me suis dis, pourquoi pas ne pas les vendre ? »

Un couple engagé

Le couple lors du Salon des Allergies ©Because Gustave

Dans la cuisine, Simon fait les mélanges de pâte, Audrie la façonne. Le couple crée une gamme de produits à son image : « On s’intéresse beaucoup à l’impact de nos ingrédients sur l’environnement et la santé. Nos céréales nous viennent d’une filiale anglaise, certifiée sans gluten, mais à terme ce serait bien d’utiliser du riz de Camargue pour les farines, explique Simon. On essaye d’utiliser au maximum des produits en lien direct avec les producteurs, pour la compote de pomme par exemple. On veut que notre entreprise puisse pérenniser des activités locales ».