Avec le changement climatique, la neige se fait de plus en plus rare dans de nombreuses stations de ski. Soucieuses de préserver les ressources d’eau et éviter l’hélico, le gluten est appelé à la rescousse, solution qui ne fait cependant pas l’unanimité…
Les stations de sports d’hiver face au réchauffement climatique
En décembre 2019, la station iséroise Montclar les 2 Vallées héliportait de la neige fraîche de ses sommets pour recouvrir l’arrivée de ses pistes rendue impraticable à cause du redoux.
En 2020, juste avant le premier confinement, la station pyrénéenne Luchon-Superbagnères avait également eu recours à l’hélicoptère pour sauver la saison, créant alors un tollé médiatique : l’hélicogate.
C’est un fait, chaque année, de nombreuses stations doivent fermer une partie ou l’intégralité de leur domaine à cause du réchauffement climatique. Mais comment faire pour ré-enneiger sans polluer quand notre maison brûle ?
Quand les vieilles recettes ne fonctionnent plus
On peut fabriquer de la neige de culture et la propulser sur les pistes à l’aide de canons.
Mais le problème c’est qu’on ne propulse pas de la neige, mais de l’eau et c’est cette eau, qui au contact avec le froid se transforme en flocons.
S’il fait trop doux, les canons ne sont plus une solution, comme l’explique Christophe Medan, nivoculteur à Gourette et président de l’Association nationale des professionnels de la neige de culture dans un article de France Montagne : « globalement, la production démarre à -2°C ou -3°C. On peut aussi théoriquement produire à 0°C ou 1°C si le taux d’humidité très faible, mais c’est peu pertinent économiquement, parce qu’on consomme beaucoup d’énergie pour un faible volume de production ».
De nouvelles solutions sont nécessaires pour sauver la pratique des sports d’hiver.
De la neige artificielle à base de gluten ?
Directement impactée par le problème du réchauffement climatique l’ingénieure suisse Nadia Schuss a mis au point avec son équipe une neige artificielle à base de gluten. « Le gluten a d’excellentes propriétés qui permettent de créer des flocons artificiels et avec peu d’eau et de la farine de blé T50, le gluten qu’on obtient et qu’on pulvérise en canon, permet de ré-enneiger des portions de pistes à faible coût, tout en préservant les ressources énergétiques, l’eau et sans avoir recours à l’hélicoptère, ce qui permet de résoudre l’équation complexe sur laquelle les stations de skis buttent aujourd’hui ».
Des tests en laboratoire ont été réalisés mais les tests en station ont été retardés.
Les associations de consommateurs sans gluten s’opposent au projet
Catherine Kroustillaz, maire d’une petite station de ski dans le Valais suisse a été approchée par l’équipe de Nadia Schuss pour tester ses canons à gluten sur ses pistes.
L’élue était très intéressée arguant que nombreux emplois pourraient être ainsi sauvés sur sa commune ainsi que dans la vallée.
Mais des associations de sans gluten ont eu vent de la nouvelle et bloquent le projet au nom de leur santé.
Gérard Manfin, diagnostiqué cœliaque est à la tête du collectif contre cette nouvelle neige, « on fait déjà attention au restaurant, on ne pas en plus s’interdire la montagne et le ski ? Ils veulent nous faire croire qu’il n’y a aucun risque d’ingérer cette neige à base de gluten en skiant, mais ils essayent surtout de nous rouler dans la farine ! ».
La neige à base de gluten pourrait-elle franchir la frontière ?
En attendant que le conseil cantonal du Valais examine l’affaire, des stations françaises montrent leur intérêt pour cette technologie, que la France pourrait produire en grande quantité.
Cet article vous fait réagir ? C’est le but de l’opération, car nous sommes le 1er avril !! Cet article, bien que basé sur des faits réels comme le réchauffement climatique, la fonte des neige, l’or blanc héliportée, est un poisson d’avril et la neige à base de gluten n’a pas (encore) été inventée !
La photo de couverture est signée : ©Daniel Frank
COMMENTS (2)
Luce Bouloré
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peut-être que c’est un poisson d’avril, mais la situation existe bel et bien. Bien sûr, c’est avec des produits différents, mais ce ne ‘est pas si loin et on l’utilise quand on fait le plein d’un véhicule à moteur…
Mode d’emploi: rasez la foret amazonienne, faites pousser de la canne à sucre, passez à la moulinette, faites fermenter, et obtenez du « bio »éthanol!!! roulez pour un oui pour un non et réchauffez la planète, affamez et tuez la biodiversité.
de la nourriture pour mettre dans un moteur… (un jour peut-être de la neige à base de blé), du maïs ou du soja pour nourrir des vaches…la liste est longue!
en fait, je suis plutôt en colère de la bêtise humaine!!
Cécile Gleize
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Bonjour Luce,
Merci pour votre commentaire ! En effet, notre poisson d’avril ne cherchait pas juste à faire rire mais aussi à faire prendre conscience de l’urgence climatique.
On est partis de fait tristement réels puis proposé une solution encore plus absurde pour faire sourire mais c’est bien pour souligner là quel point on marche sur la tête qu’on a créé ce poisson d’avril engagé 😉
On est donc tout aussi outrés par les solutions miracle qui nous invitent à ne pas nous poser de questions sur notre façon de fonctionner et nous amènent droit dans le mur.
L’équipe de Because Gus