Vous avez été nombreux à réagir au livre The Gluten Lie (Le Mensonge du Gluten) sorti il y a quelques semaines aux Etats-Unis. Son auteur, Alan Levinovitz, vous répond !
Alan répond !
Des points d’exclamation en pagaille, des témoignages personnels qui nous ont touchés, un brin d’agacement aussi : le livre The Gluten Lie (Le mensonge du gluten) ne vous a pas laissé indifférents. On a donc sélectionné quelques uns de vos commentaires sur notre page facebook et demandé à Alan Levinovitz, son auteur, d’y répondre. Polémique, acte II.
Le mensonge du gluten ?
La mode irraisonnée du gluten free que dénonce Alan Levinovitz agace aussi Claire Descombes, une internaute. Parce qu’elle-même est cœliaque et que suivre un régime n’est pas un choix pour elle mais bien une nécessité. « Cela m’énerve beaucoup que des gens qui ne sont ni cœliaques, ni allergiques au gluten le supprime de leur alimentation ! Comme si c’était facile, comme si ça se décidait sur un simple coup de tête », tempête-t-elle.
Sur le fond, Alan Levinovitz est d’accord. Mais pas question d’accabler ceux qui se font duper par la mode du sans gluten. « Ce sont les médecins qu’on voit à la télé et tous les gourous du régime qui méritent d’être critiqués. Ce sont eux qui ont semé le doute dans l’esprit du public, qui ont fait peur aux gens et qui ont fait de fausses promesses avec des régimes miracles », pointe-t-il du doigt.
Des gluten free vraiment mieux lotis ?
Oui mais, s’il n’y avait pas autant de gens intéressés par le gluten free, les rayons des supermarchés seraient toujours aussi désespérément pauvres pour les malades… : c’est le raisonnement, 100% pragmatique mais logique, de Florence De Nazareth, une autre internaute. « Le bon côté de tout ça, c’est que comparé à avant, aujourd’hui on trouve des produits sans gluten plus facilement, et plus de choix. Ca, c’est tout benef pour nous ! », renchérit Céline Claret dans les commentaires, sur facebook.
Mais pour Alan Levinovitz, c’est un leurre. Il rapporte pour commencer plusieurs témoignages de malades intoxiqués dans des restaurants où l’étiquette gluten free n’était… que des paroles en l’air. Surtout, il rappelle que la nourriture sans gluten est encore très chère et qu’on est donc encore loin d’une vraie démocratisation.
Ils sont fous ces américains !
Cette folie du sans gluten reste cependant très américaine. C’est ce que fait remarquer, dans un autre commentaire, Laurent Dran : « le marché américain est vraiment particulier. Le gluten est peut être utilisé comme rejet de la bouffe industrielle ». Ce qu’Alan Levinovitz confirme : « aux États-Unis, les gens se trompent en faisant la distinction entre d’un côté la nourriture saine (qui reviendrait à manger sans gluten) et la junk food. Évidemment, il n’y a pas que ces deux solutions extrêmes ».
Mais aux Etats-Unis, comme en Europe, « mon objectif est d’utiliser mes connaissances en philosophie pour libérer les gens de cette croyance irrationnelle, qui ressemble à une religion, et qui a créé cette mode et ces peurs », insiste Alan Levinovitz. Et à Laurent Dran qui fait remarquer, avec un smiley, que ce livre permet aussi à l’auteur de « faire de l’argent sur le thème du sans gluten », Alan Levinovitz répond, sans langue de bois : « à part mon livre, je ne vends ni supplémentaires alimentaires, ni recueil de recettes. Mon salaire, c’est celui d’un professeur, pas celui d’un gourou du régime ».
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