Face aux réponses de la médecine conventionnelle apparaissent des approches naturelles, aux résultats souvent significatifs. Notre bonne vieille médecine traditionnelle apporte-t-elle des réponses adaptées aux gluten free ?
Le parcours du combattant
Médecin généraliste, gastro-entérologue, laboratoire d’analyses… En cas de suspicion d’intolérance au gluten, le parcours du patient en médecine conventionnelle est souvent long et tracé d’avance. Avec un seul traitement à la clé : l’arrêt de la consommation de certains aliments.
Une double punition pour des individus souvent à bout de force après des années d’errance médicale. « J’ai été très malade à partir de 21 ans, après un voyage en Amazonie, raconte Clémentine, 26 ans. Je ne digérais plus rien. Les gastro-entérologues que j’ai consultés m’ont dit que c’était à cause du stress ! Je suis restée trois ans en souffrance avant de découvrir que j’étais intolérante au gluten. »
Jal, 43 ans, a vécu la même indifférence : « Les médecins me disaient que j’étais nerveuse. J’ai vécu un an et demi avec des symptômes semblables à ceux d’une gastro-entérite… »
Les limites de la médecine conventionnelle
Il semble donc que dans ces types de cas, la médecine traditionnelle ait atteint ses limites. « Je vois tous les jours en consultation des patients qui souffrent d’intolérances alimentaires, explique Michel Lallement, ancien chef de clinique assistant des Hôpitaux de Toulouse et spécialiste des maladies chroniques dégénératives. De nos jours, la médecine traditionnelle ne s’intéresse que de très loin à cette pathologie ».
Plus encore selon lui, le problème est pris à l’envers. « Il n’y a pas d’intolérance s’il n’y a pas de porosité intestinale, explique-t-il. Pour que certaines molécules soient toxiques, il faut qu’elles passent dans l’organisme. »
Ce que confirme Mireille Tirelli, naturopathe-acupunctrice. « Le problème, c’est que les blés ont été très transformés et l’organisme ne reconnaît plus les molécules, explique-t-elle. Certaines personnes ont un intestin grêle comme un filet dont les mailles sont relâchées et laissent passer les toxines. »
Des solutions multiples mais pas de traitement ?
L’origine de ce « relâchement des mailles » peut être multiple. Mais les solutions proposées le sont tout autant : compléments alimentaires (probiotiques, prébiotiques, arginine, glutamine), phytothérapie …
Quid alors des analyses de sang prescrites par les médecins ? « Elles sont coûteuses, mais inutiles voire contre-productives, assène Michel Lallement. Les protéines qui passent dans l’organisme entraînent la production d’anticorps, mais ce n’est pas en arrêtant de les consommer qu’on règle le problème de porosité ! Au contraire, une alimentation trop monotone favorise les carences et prive le corps de substances dont il a besoin pour cicatriser. »
En revanche, il est nécessaire de faire une prise de sang pour faire le diagnostic de la maladie cœliaque. Dans ce cas, la seule solution reste le régime sans gluten. Pour les autres, comme le rappelle le docteur Lallement : « La sensibilité au gluten n’est pas une fatalité ! »
Mireille Tirelli est naturopathe acupunctrice à Paris, Biarritz et Bordeaux. Elle est spécialiste de l’énergie traditionnelle chinoise et propose également des séances de sophrologie.
Michel Lallement est l’auteur de deux ouvrages :
- Les Clés de l’Alimentation Santé, éditions Pocket :
- Les Trois clés de la santé, éditions Mosaïque Santé :
La photo de couverture est signée : ©Kelley Bozarth
COMMENT (1)
Isabelle
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ce n’est pas encourageant ….quand v a ton trouver des médecins qui nous croient nous écoutent et ont des solutions autres que chipies inutiles et dévastatrices