Qu’est-ce que la rectocolite hémorragique ? ©Paul Green

Parler problèmes digestifs se conjugue rarement avec glamour. Eh bien, cet article ne déroge pas à la règle ! Pourtant il pourrait vous être d’une grande utilité. Plongée au cœur de la rectocolite hémorragique, une maladie intestinale à connaître.

Qu’est-ce que la rectocolite hémorragique ?

La rectocolite hémorragique est une maladie inflammatoire chronique intestinale (MICI) provoquant de lourds problèmes digestifs.

Qu’est-ce que la rectocolite hémorragique ? - Une campagne de ©l'AFA

Une campagne de ©l’AFA

Les personnes concernées souffrent alors de douleurs abdominales aigües, d’envies pressantes d’aller aux toilettes plusieurs fois par jour, de fatigue extrême, de manque d’appétit, de perte de poids, etc.

Dans certains cas, on peut voir apparaître des manifestations extra-digestives comme : des rhumatismes, des problèmes oculaires ou cutanés…

Bref, c’est une maladie particulièrement handicapante liée à une inflammation du rectum et du côlon. Elle est différente de la maladie de Crohn, qui peut atteindre tout le tube digestif jusqu’à la bouche. Mais tout comme Crohn et la maladie coeliaque, il s’agit d’une maladie auto-immune.

La rectocolite hémorragique se manifeste par une alternance de phases de “poussées” et de phases de rémission. Lors des phases pendant lesquelles l’inflammation est active, la paroi intestinale est rouge, fragile et ulcérée. Lors des phases de rémission, la digestion se fait sans problème particulier.

Comment survient la rectocolite hémorragique ?

Qu’est-ce que la rectocolite hémorragique ? - Impossible de la prévoir ©EFCCA

Impossible de la prévoir ©EFCCA

D’après Eve Saumier, responsable de la communication à l’AFA, Association François Aupetit pour vaincre la Maladie de Crohn et la Rectocolite Hémorragique, aucune cause déclenchant la rectocolite hémorragique n’a à ce jour été identifiée.

Les recherches se concentrent sur plusieurs gènes qui pourraient entrer en jeu, mais aussi sur des facteurs environnementaux, chacun pouvant entraîner des modifications de la flore intestinale. En revanche, aucun facteur alimentaire n’a été identifié comme ayant un impact sur la maladie pour le moment.

La rectocolite hémorragique n’est ni contagieuse, ni psychosomatique. On remarque cependant un lien entre périodes de stress et phases actives de la maladie. Pour chaque personne atteinte, les périodes entre une phase active et une phase de rémission sont variables et il reste très compliqué de prédire leur occurrence.

Peut-on alors prévenir la rectocolite hémorragique ? 

Qu’est-ce que la rectocolite hémorragique ? - Seule solution : le traitement ©l'AFA

Seule solution : le traitement ©l’AFA

Non il n’est pas possible de prévenir la rectocolite hémorragique. Même si des familles peuvent comporter plusieurs cas, il n’y a aucun moyen de prévenir l’apparition de la maladie. Seuls les traitements peuvent aujourd’hui lutter contre les poussées. La cause de la rectocolite hémorragique demeurant inconnue, il n’existe pas de traitement médical radical permettant d’obtenir une guérison définitive” nous précise Eve Saumier.

Manger sans gluten permet-il d’aller mieux quand on a une rectocolite hémorragique ?

Aucun aliment n’est à éviter quand on a une rectocolite hémorragique, hors allergie bien sûr. Le gluten n’a donc aucune influence sur l’apparition d’une poussée ni sur le bien-être des malades.

Qu’est-ce que la rectocolite hémorragique ? - Manger sans gluten ? ©Crohn's & Colitis UK

Manger sans gluten ? ©Crohn’s & Colitis UK

Une enquête réalisée auprès de 2 000 malades en 2017, sur leurs habitudes alimentaires a montré que 10% d’entre eux ont exclu le gluten et que 50% font attention à ne pas trop en consommer mais Eve Saumier nous explique « qu’une majorité d’entre eux estime, que le bénéfice du repos digestif est à nuancer car il se fait au détriment de la vie sociale”… Ils ne doivent pas encore lire Because Gus et ne connaissent pas tous nos bons plans pour faciliter le quotidien des gluten free !!

Connaissez-vous des personnes qui ont une rectocolite hémorragique dans votre entourage ? Ont-elles essayé le sans gluten et ressentent-elles un mieux être ? Dîtes-nous tout en commentaire !

La photo de couverture est signée : ©Paul Green


A PROPOS DE L'AUTEUR

Pauline Ulmann

    COMMENTS (8)

  1. Eva

    ()

    Personnellement, je suis malade Coeliaque et j’ai aussi une MICI, je suis donc obligé de faire le régime sans gluten mais tous les médecins, nutritionnistes et autres spécialistes que j’ai pu voir (et il y en a eu !) m’ont dit la même chose, de manger de tout mais de ne pas faire d’abus tout simplement (bien entendu, sans problème d’allergie et/ou intolérance)
    Bon courage à tous ! ????

    Répondre

  2. Pauline

    ()

    Bonjour,
    On m’a diagnostiquée une RH fin 2014 et dès 2015 j’ai banni le gluten (traces incluses): depuis je suis en pleine forme, plus de crise et j’ai peu (après avoir arrêté les produits laitiers de vache + porc+ viande rouge) arrêter mon traitement avec l’accord de ma gastro-entérologue et grâce au suivi de ma naturo !

    Je parle d’evictIon de traces aussi car, lorsqu’il m’est arrivé de laisser passer si des produits avaoent des traces car « je ne suis pas coeliaque » je me suis retrouvée avec des diarrhées ainsi que des plaques de boutons sur les avant-bras et/ou malaise vagal le lendemain L’arrêt du gluten a été pour moi un déclic et je n’en vis que mieux !
    M

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    • Cécile Gleize

      ()

      Oooh merci beaucoup pour votre témoignage !! On est certain qu’il éclairera beaucoup de monde 🙂
      Et oui concernant les traces, la mention est souvent vague, c’est pourquoi de notre côté pour les restaurants, on les interroge sur ce qui se passe en cuisine et comment ils garantissent le sans gluten.
      Bonne continuation !
      L’équipe de Because Gus

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  3. Céline

    ()

    Bonjour,
    L’arrêt (ou presque) de la consommation de gluten et de lactose a fortement diminué mes symptômes de RCH (hémorragies, douleurs, fatigue,…).

    Si vous souffrez d’une RCH je vous conseille vivement de faire un test pour voir si cela marche aussi pour vous.
    Ma gastro-entérologue m’avait effectivement conseillé un régime “normal” (avec des frites durant les crises si je voulais mais surtout pas de légumes) et des médicaments qui m’offraient plus d’effets secondaires que de résultats. A un moment j’ai voulu explorer une autre piste en me basant sur une intuition; n’est-il pas fondamentalement hérétique pour un spécialiste du système digestif de dire que l’alimentation n’a aucune incidence?!

    Honnêtement, l’amélioration de mon quotidien vaut toutes les pizzas écartées…

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    • Cécile Gleize

      ()

      Bonjour Céline,
      Merci beaucoup pour votre témoignage et conseil ! Effectivement quand on a les intestins très très irrités voire très endommagés (comme lors d’une RCH) certains aliments très irritants peuvent être mis de côté le temps de calmer le tout et que la paroi intestinale se refasse.
      Dans cet article on avait listé les ingrédients en question et le lactose en fait partie mais pas que 😉 : https://because-gus.com/douleurs-a-l-intestin-operation-sans/
      Il y a aussi les poivrons, les oignons, ou l’ail qui peuvent être très durs à digérer dans ce cas là aussi et s’en passer quelques semaines (et pas à vie on vous rassure) peut aider aussi : https://because-gus.com/fodmap-le-nouvel-ennemi/
      Bref si ça vous intéresse, il y a plein de pistes à explorer, en complément d’un traitement !
      L’équipe de Because Gus

      Répondre

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