Quand les céréales préférées des Américains deviennent gluten free, c’est le carton de ventes assuré. Sauf s’il y a un tout petit-mini-riquiqui bug dans la production… Récapitulatif de l’affaire des Cheerios sans gluten.
Il y a quelques mois, on vous annonçait ici même, avec tambours et trompettes, l’arrivée des Cheerios sans gluten, LA marque préférée des enfants (et de tous les autres, même ceux qui n’osent pas l’avouer) aux États-Unis. L’histoire commençait comme un conte de fée : General Mills ne changeait rien à sa recette à base d’avoine créée en 1941 mais promettait d’éliminer tous risques de contamination croisée dans ses usines. La boîte jaune avec un gros cœur rouge dessus devait seule suffire à ra-ssu-rer le consommateur. Et les portes d’un nouveau marché, celui bondissant du gluten free, devaient s’ouvrir en grand. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu… Récit en trois actes d’une catastrophe commerciale au pays du sans gluten roi.
Tout commence…
Acte I. Tout commence en juillet dernier, dans les allées d’une usine de production de Cheerios en Californie. » Un incident isolé s’est produit et a conduit au mélange par inadvertance de farine de blé dans notre chaîne de production d’avoine sans gluten. « , annonce le groupe General Mills. Pendant quatre jours (treize jours même pour la recette avec du miel), l’usine a produit des céréales sans gluten qui présentaient un risque pour les intolérants. Une « erreur purement humaine », comprenez « une grosse boulette ».
Acte II. Faute avouée étant à moitié pardonnée, General Mills fait amende honorable, s’excuse platement à grands coups de communiqués et d’interviews dans les journaux et lance la contre-attaque : un rappel massif de Cheerios. 1,8 million de boîtes vont ainsi être traquées et récupérées dans tous les États-Unis. L’objectif, c’est bien évidemment d’éviter tout accident et de vite tourner la page de cette très mauvaise page de publicité. Vite ? Pas si vite…
Le dérapage des Cheerios sans gluten
Acte III. Ne l’oubliez pas, nous sommes aux États-Unis, le pays où tout dérapage sur une frite devant un McDo se termine pas un procès. A l’annonce du rappel des boîtes de Cheerios, deux consommateurs en Californie ont donc décidé de porter l’affaire devant la justice. Mais pas parce qu’ils avaient fait une douloureuse réaction au gluten. Ils ont lancé une procédure collective, ou « class action », pour dénoncer… une publicité mensongère. Ils s’insurgent au passage contre le fait que General Mills se soit enrichi sur le dos d’intolérants exposés à un vrai danger. Ce qu’ils réclament ? Le remboursement de leur boîte de Cheerios… et des dommages et intérêts.
General Mills pensait augmenter ses profits en investissant le marché du gluten free ? Le conte de fée n’aura duré que quelques mois… et les intolérants devront encore attendre avant de déguster un bol de Cheerios en toute confiance.
Photo de couverture ©Cheerios
COMMENTS (4)
milla
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Ici on a les corn flakes sans gluten et franchement je suis sure que ce sont juste des corn flakes normaux avec risque de contamination.(sans parler de la dextrose d’on ne sais pas trop quoi…)
milla
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Ou encore du malt (d’orge?)
Cécile Gleize
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Bonjour Milla !
En effet, Kellog’s ne certifie pas que ses céréales sont sans gluten. Il vaut mieux appeler le service consommateur en cas de doute !
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