Sensible, intolérant au gluten : qui sont-ils ?

Allergique, sensible, intolérant au gluten… on ne sait plus trop qui est quoi ! Et malheureusement, cela conduit à une division entre les différentes chapelles de la communauté gluten free… Quelle différence y a t-il entre tous ces termes, quels sont les symptômes et les conséquences ? Il est temps de faire un point pour réconcilier tout le monde.

Je suis intolérant au gluten

Tous les mêmes ? ©Anoir Chafik

L’intolérant au gluten, aussi appelé malade cœliaque ! Cette pathologie touche environ 150.000 personnes en France soit 1% de la population selon l’AFDIAG. C’est une maladie auto-immune, caractérisée par l’absence d’enzyme permettant la digestion du gluten. Autrement dit, le corps produit des anticorps dès l’ingestion d’un aliment contenant du gluten, mais en prenant leur rôle de défenseurs un peu trop au sérieux, ces anticorps vont s’attaquer aux cellules intestinales et provoquer pas mal de dégâts !

Les villosités (c’est-à-dire les replis de la muqueuse intestinale qui facilitent le passage des nutriments dans le sang) sont attaquées et partiellement détruites. Résultats : carences alimentaires et risques de cancer de l’intestin. Pas très sympa quoi …

Je suis sensible au gluten

©Kazuend

Si la maladie cœliaque est connue depuis très longtemps, la sensibilité au gluten a encore du mal à être comprise, notamment parce qu’il n’existe à ce jour aucun test pour la diagnostiquer ! Alors qui sont les personnes sensibles au gluten ? Et bien tout simplement (ou presque), ce sont des personnes qui présentent les mêmes symptômes que les intolérants au gluten, c’est-à-dire douleurs abdominales, diarrhées, ballonnements etc., mais qui restent négatives au test de la maladie cœliaque.

Le blé et son gluten ©Melissa Askew

Aujourd’hui, la sensibilité au gluten non cœliaque (de son petit nom SGNC) a été admise par le milieu médical et toucherait environ 6% de la population (source TopSanté.com). Si on ne sait pas encore si la SGNC peut déboucher sur une intolérance, les spécialistes s’accordent pour dire qu’un régime sans gluten permet une amélioration rapide de la paroi intestinale, car celle-ci est moins touchée que chez une personne cœliaque.

Je suis allergique au gluten

©Safouan Besrour

Une allergie se caractérise par un rejet. Comme l’intolérance me direz-vous ? Et bien non, pas vraiment ! Le mécanisme est tout à fait différent. L’allergie va entrainer des réactions immédiates et visibles : démangeaisons, asthmes, œdèmes, ou urticaires. Autant dire qu’il est difficile de passer à côté, contrairement à l’intolérance au gluten, beaucoup plus sournoise.

Allergie, intolérance ou sensibilité, dans tous les cas, la seule solution reste un régime sans gluten (avec plus ou moins d’écarts selon les cas bien sûr !). Alors, on fait la paix ?